AGRO FORESTERIE CÔTE D'IVOIRE
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AGRO FORESTERIE CÔTE D'IVOIRE

BOVINS

Présentation

Timide à ses débuts, l’élevage bovin en Côte d’Ivoire a connu un essor considérable après la crise alimentaire des années 1972 et 1973. Cette activité est principalement concentrée au nord et au centre du pays. L’élevage des bovins est l’un des principaux pourvoyeurs en protéines animales en Côte d’Ivoire. Dans ce pays tropical chaud et humide, sévissent les glossines également dénommées mouches tsé-tsé (mouches qui tuent le bétail en langue Twsana). Mais les variétés locales telles que le Baoulé et le N’dama résistent bien à ces vecteurs du Nagala, une trypanosomiase animale. Toutefois, par souci de productivité, les éleveurs préfèrent procéder à des métissages, en croisant ces races avec des zébus, plus grands et rentables.

Expérimenté
Fiabilité
Soutien
Prix raisonnables
Les races

Quatre races de bovins sont élevées en Côte d’Ivoire à savoir le N’dama, le Baoulé, la race lagunaire et le zébu.
La race N’dama
Les N’dama sont une race taurine locale résistante à la trypanosomiase africaine. Parfaitement adaptés au climat local et aux conditions d’élevage traditionnel, les N’dama, qui constituent 14% du cheptel ivoirien, sont des animaux de taille moyenne mesurant 113 cm au garrot pour les femelles et 116 cm pour les mâles. A l’âge adulte, ces bovins pèsent 450 kg pour les taureaux et 200 à 300 kg pour les vaches. Cette race à la robe fauve ou froment, prospère surtout dans les régions du centre et du Nord-ouest de la Côte d’Ivoire.
La race Baoulé
Tout comme les N’dama, les Boulés, sont une race taurine. Ces animaux à la robe généralement pie-noire sont plus petits que les N’dama. Représentant 37% de l’effectif des bovins élevés en Côte d’Ivoire, les Baoulés ne mesurent que 100 m au garrot pour un poids compris entre 150 et 350 kg. Tolérante à la trypanosomiase et résistante aux conditions d’élevage traditionnel, la race N’dama se rencontre surtout dans les contrées du centre et du Nord-est.
La race lagunaire
Cette race taurine en voie d’extinction a un gabarit légèrement inférieur à celui des Baoulé. Ces animaux au pelage pie-noire se rencontre surtout dans le sud forestier. Cette race a développé au fil des siècles une résistance accrue à l’humidité excessive et à la trypanosomiase endémique à cette zone.
Les zébus
Ces animaux qui constituent 30% du cheptel ivoirien, sont essentiellement élevés au Nord en raison de leur intolérance à la trypanosomiase et de leur sensibilité accrue aux parasitoses des zones tropicales humides. Tolérants aux grands écarts de températures et adaptés à la marche, les zébus ont une maturité sexuelle plus tardive que celle des autres races. Ce sont des bêtes de taille moyenne, dont le poids oscille à l’âge adulte entre 300 et 400 kg.

Types d'élévage

Trois systèmes se côtoient, à savoir l’élevage traditionnel sédentaire, l’élevage traditionnel transhumant et l’élevage moderne.
L’élevage traditionnel sédentaire
Dans ce système de production, les animaux appartenant à divers propriétaires sont regroupés au sein d’un même troupeau dont la garde est confiée à un bouvier contractuel. Les interventions tant au plan alimentaire que sanitaire sont inexistantes et les performances du troupeau sont généralement mauvaises.
L’élevage traditionnel transhumant
Ce système d’élevage plus performant que le premier a une origine sahélienne. Les troupeaux dont la taille varie entre 150 et 500 têtes sont pour l’essentiel constitués de zébus. On assiste dans ce système à des interventions sanitaires et à une complémentation minérale.
L’élevage moderne
Ce système de production minoritaire est le fait de stations de recherches, de ranches d’Etat et de quelques initiatives privées. Dans ces élevages les animaux reçoivent une alimentation adaptée et des soins appropriés. On assiste à un suivi de la reproduction et à une spécialisation des élevages avec d’un côte la production laitière et l’autre l’embouche.

 
Difficultées et perspectives
La conservation demeure le talon d’Achille de la production d’igname en Côte d’Ivoire. On estime à 20% les pertes dues au système traditionnel de conservation et à 30% celles dues au circuit de distribution. Une réduction de cette perte permettrait une stabilisation des prix et une disponibilité de cette denrée tout au long de l’année. Une mécanisation de la culture serait également la bienvenue, car les recherches indiquent qu’un billonnage au tracteur peut accroître la productivité d’un facteur de 25 à 50%. Les semis tardifs occasionnant de fortes chutes de rendement, il serait souhaitable d’améliorer la maîtrise du calendrier cultural à travers une meilleure prévision des saisons.